PRESSE

Avec Alexandre Nova il est bon de penser à demain parce qu’il est peu connu, peu médiatisé et c’est dommage. Après de solides études qui de 1980 à 2009 l’ont conduit à travers les Académies de Bruxelles, Ixelles et Etterbeek, son palmarès d’expositions reste très modeste : lieux privés, ensembles, lieux parallèles. Seule exception, et depuis 2006, la galerie où il expose aujourd’hui pour la troisième fois. Peinture douce, comme un peu voilée par le temps et pastels traités avec raffinement, parlent d’un paysage urbain vu à travers les yeux d’un poète. Les angles sont moins droits, les ombres moins menaçantes, tout est loin de la réalité : en un mot c’est une ville à vivre. Mais voici que se dessine une certaine idée de la nature qui elle aussi est transformée selon la volonté de l’artiste. Le paysage verdoyant est calme et si l’on devine la mer pas très loin, elle aussi participe d’une paix que chacun souhaite. Dans ces paysages où l’horizontalité domine, le trait est large et l’horizon omniprésent. Images du pays plat où tout est dualité, terre-ciel, sans collines ni rochers pour briser une harmonie qui fait référence au premier matin, celui de toutes les promesses possibles. Peinture douce sans faiblesse, l’oeuvre mériterait d’être plus souvent montrée et de manière plus accessible aux amateurs. Anita NARDON 2010

Les toiles quelque peu étranges et rayonnantes en même temps du Colombien Alexandre Nova, qui vit et travaille à Bruxelles, se caractérisent par bien des métamorphoses. Il part d'une réalité devenant bien vite une idée. Cette réalité mue à vue d’œil en une forme sublimatoire et nourrie d'imagination. Elle est source d'une méditation où le moule initial s'évapore sans disparaître pourtant grâce à des couches superposées qui inondent la donnée de base à un rythme patient.
La réalité s'épanouit en un songe coloré qui se drape dans un ensemble de voiles pour révéler lentement  et diligemment des formes éloquentes, pour suggérer des structures déployant ainsi une autre réalité subissant une autre métamorphose.
Une réalité vue, une imagination que transforme les choses vécues, des répétitions sous-jacentes qui gomment les détails inutiles et donnent accès à ce qui est ineffable, la croissance de structures et la présence éthérée d'un coloris triomphant et néanmoins serein, tout cela constitue l'originalité attachante d'un artiste particulier. Hugo Brutin (a.i.c.a.) 2010

Dans la peinture d'Alexandre Nova persistent des fragments de réel entre un désir d'équilibre et d'harmonie et une recherche picturale rythmée par la verticalité des paysages urbains et Industriels.
A l'inverse de ses vues champêtres où se conjuguent les lignes horizontales adoucies par quelques courbes. Résultat? Une impression de calme que l'on ne retrouve pas forcément dans ses compositions plus géométriques, bien que la lumière en effleure l'idée. Une constante, des contours flous et, toujours, une lumière franche qui vient amplifier les tonalités. Nathalie Boutiau 2010

Alexandre Nova crée une nouvelle sorte de figuration, construite moyennant plusieurs couches d'une peinture à l'huile maigre et lisse, et développe ainsi une atmosphère floue qui montre les choses comme si on les regardait les yeux à demi fermés de telle manière qu'apparaît une structure de masses sombres ou lumineuses, ce qui donne à la réalité une allure d'aliénation. Ses villes et ses villages se composent de brumes et de couleurs.
Ce sont des structures habitées par des secrets, par un silence matinal où l'homme ne trouve pas d'abri. Hugo Brutin, a.i.c.a. 2007

A ses débuts, Alexandre Nova montrait des fruits d'une netteté photographique, des fruits gorgés de soleil. Il pratique une peinture à l'huile dense et souple à la fois. Il est passé rapidement au paysage urbain, nullement réaliste mais réinventé, c'est la ville rebâtie par un urbaniste-poète (très très rare!). Les formes des immeubles se diluent dans une brume de chaleur et la circulation est moins sauvage et surtout moins polluante que dans la réalité. On aimerait se promener dans ces cités que la lumière transcende. Anita Nardon,  a.i.c.a. 2006

Recherche de la lumière et des ombres au travers de prétextes picturaux que sont les objets les plus banaux ou paysages urbains, indifférentes réalités à la frénésie du monde moderne. La quiétude et la banalité de l'objet immobile voient leur nature morte s'animer, irradiée par la mouvance des ombres et des lumières. Thierry Vissol 2001